Laurent

28 septembre 2010

The Baronet - Le Téléphone 75 (1975)

Sorte d'écho inversé et simplifié de la scène du film 'Lune De Fiel' postée et commentée ici, voici un OMNI (Objet Musical Non Identifié) comme je les affectionne.
Ce single co-écrit par Bernard Estardy et un certain Claude François est sorti en vinyl l'année de ma naissance (hum bon présage ?.. Non!)
Je viens de le découvrir grâce à la fantastique webradio Bide & Musique, LA radio de l'improbable et de l'inouï !! ... Retrouvant cette curiosité sur Youtube, je n'ai pu résister.
Preuve aussi que ce blog n'est pas tout à fait mort lui, il bouge encore un tout petit peu !

PS: la voix du monsieur me rappelle étrangement celle de Gérard Darmon.

04 avril 2010

[musiculte #5] Hommage à Michel Petrucciani

Les vrais géants de ce monde n'ont pas l'apparence que l'on croit.
Michel Petrucciani, l'homme qui avait vaincu sa maladie des os et sa souffrance permanente en devenant un pianiste jazzman hors-pair, nous quittait le 6 Janvier 1999 à l'âge de 36 ans, emporté par une infection pulmonaire.

Un documentaire lui avait été consacré sur Mezzo dont je poste ici 2 extraits pour moi très émouvants:

La couleur des notes:


Avec le regretté Stéphane Grappelli sur l'enregistrement de "Flamingo":



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Et enfin 2 oeuvres de Michel.

D'abord "Looking Up", très belle pièce de Smooth-Jazz que Michel Petrucciani avait composé sous l'inspiration de l'effervescence cosmopolite de New York, la ville qui ne dort jamais.


Pour terminer, le superbe "Brazilian Like", enregistré en live à Stuttgart, moins d'un an avant sa disparition.
Entre 4:29 et 5:18, on voit la force extraordinaire que Michel Petrucciani avait dans ses bras et ses mains... J'ai rarement vu autant de puissance et de vélocité physique.
Un talent et un style inoubliables.

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03 avril 2010

[musiculte #4] Bougie Soliterre



La sensibilité toute féminine de Bettina Constanzo alias 'Bougie Soliterre' rayonne dans un jazz-fusion très dense, luxuriant, gorgé d'influences latines.
Il y a là-dedans ce mélange d'empressement, de légèreté et de détermination insaisissables des femmes...


Got the bug ?
Got the groove sista ! Lui répondrais-je, tant il est monstrueux ce groove !

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20 février 2010

[musiculte #3] Electro et voix de midinette comme j'aime.

3 petites perles d'electro-house qui réveillent ma fibre de midinette mélancolique.

Deadmau5 feat. Kaskade - I Remember (ps: le meilleur de cette sélection)


Lily Allen - The Fear (Stonebridge Club Mix)


Annie - Anthonio (Fred Falke remix)

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14 février 2010

Scary Movie 3 (extrait)

L'humour potache des Scary Movie dans toute sa splendeur...

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30 janvier 2010

L'imaginarium de Terry


Vivement Don Quichotte ! C'est la première réaction qui m'est venue après la projection de L'Imaginarium du Docteur Parnassus, dernier film à ce jour de Terry Gilliam.
D'un côté l'oeuvre me conforte dans l'idée que Terry n'a rien perdu de son inspiration visuelle délirante ni de son sens du nonsense, de l'autre j'ai l'impression qu'il s'est un peu empêtré dans les méandres d'un scénario alambiqué.
Il faut dire que l'accouchement du film s'est fait dans la douleur. Avec la disparition brutale, à mi-tournage, de l'acteur principal Heath Ledger, c'est une tragédie qui s'abat et rappelle aussi à quel point la poisse harcèle la carrière de Gilliam. Entre sa brouille avec les producteurs de ses films (Brazil, Les Frères Grimm); les cafouillages de financement et de surcoût pharaonique (Le Baron De Munchausen); le congé-maladie de son Don Quixote de 2000 (Jean Rochefort) précédé de l'engloutissement de son plateau de tournage sous des torrents de boue, l'ex-Monty Python trimballe une sacrée réputation de cinéaste mafré...
Bref, une très grande incertitude sur la survie du Docteur Parnassus s'ensuivit, car comment remanier le scénario en l'absence d'Heath Ledger ? Dans un tel contexte, Gilliam s'en est bien sorti, heureusement aidé par Depp, Farrell et Jude Law qui se succèdent pour reprendre le rôle de Tony. Les trois beaux gosses du Box Office ont quasiment offert leur (courte) prestation par amitié pour Gilliam et pour rendre hommage à leur copain défunt.
L'idée n'est pas absurde, après tout: si passer à travers un miroir magique permet de se retrouver dans un rêve, alors même le visage peut changer selon la facette d'une même personnalité ! La pirouette est astucieuse bien que le remaniement forcé reste perceptible. C'est un peu le paradoxe du film: l'idée séduit mais le traitement est assez improvisé.
En même temps il y a tellement d'énergie, de bonne volonté déployées dans ce film, et chaque comédien(ne), chaque personnage, y est savoureux... Difficile d'en vouloir à Gilliam que l'on sent dans l'urgence, écartelé entre peine et passion, incertitude et détermination. Cet Imaginarium ne fait pas exception à la règle: le pouvoir des rêves reste le thème de prédilection du cinéaste, ou comment mieux comprendre, voire soigner, son réel par l'imaginaire.
Le petit théâtre errant et décrépi du docteur Parnassus est un pied de nez au pragmatisme d'une réalité funeste et matérialiste -incarné par le Diable himself !
Cette roulotte surélevée défie toutes les lois de la physique (et du dieu Castorama); chacune de ses apparitions dans quelques bas-fonds londoniens est un moment de poésie qu'aucun des mondes imaginaires du miroir ne parvient à surpasser.


Le théâtre ambulant et son miroir magique constituent la clé d'un pacte, une lutte acharnée entre le Diable et le Conteur, tous deux en quête d'âmes à rallier à leur cause... Une entreprise extrêmement difficile et incertaine, souvent au bord du précipice, ou carrément dans le décor (au sens propre)... A l'image de l'entreprise humaine vacillante qui, dans la tempête, a donné vie à cet étrange film.
Putains d'années 2000.

L

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[musiculte #2] Tortured Soul - I Might Do Something Wrong (Osunlade Mix)

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[musiculte #1] Quentin Harris feat. Cordell McClary - Traveling

...track magique.

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21 janvier 2010

Les deux winners



Magie du Net, au détour d'une page de pixels, on tombe parfois sur des images comme ça. Intemporelles. La joie de vivre dans la simplicité... Ou le simplisme brut diront les mauvaises langues moqueuses. Le débat fait rage ! Mais on s'en fout, la joie de vivre quoi ! Bref, en voici deux qui ont une bonne tête de vainqueur, depuis toujours.
Qu'ils soient les représentants de la mauvaise téloche sympathique, du ciné nanardesque de papa, ou de la rengaine franchouillarde d'hier importe peu !
Ces deux-là sont entrés dans la postérité. Et il suffit de les (re)voir pour se rappeler qu'on les aime bien, vraiment. C'est ainsi.

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11 janvier 2010

Lhasa De Sela chante "Rising"

Il y a dans cette voix, cette présence sur scène, le poids du combat qui a été le sien.
Une lutte sans merci que je côtoie chaque jour.
Comment s'y prendre pour protéger au mieux cette petite flamme si fragile ?
Lutter pour ne pas se laisser submerger par l'émotion.

Au revoir Lhasa, et merci pour ces mots qui m'ont fait comprendre quelque chose.

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1

Le chiffre de l'unicité. De l'irremplaçable.
Il me fascine et m'effraie.
C'est de sa faute si je tombe, amoureux.
Si je tombe, malheureux.
Une vie, une oeuvre.
Une voix.
Une seule.

01-01-2010
10-01-2010
Deux dates dans lesquelles le 1 appose sa signature avec insistance.
Comme pour souligner la singularité absolue des êtres pour qui tout a commencé ce jour-là. Ou tout s'est achevé, à jamais.
Deux dates qui marquent respectivement la disparition de Lhasa De Sela et Mano Solo. Parmi tant d'autres, malheureusement.

Deux voix extraordinaires.
Uniques, évidemment.
Deux artistes souvent qualifiés d'"écorchés vifs".
Mais est-il possible d'être en vie sans s'écorcher ?
Le réponse est dans leurs chansons.

L



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03 janvier 2010

Françoise

Ce sera hier dit Jacques.
Bonne année.

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24 décembre 2009

Jo n'a d'yeux que pour Noël...

...Il en était sûr et certain. Alors Noël mit sa timidité au placard et s'approcha d'elle. Il ne résistait plus à l'envie de lui dire le fond de sa pensée.

- Vos yeux brillent...

- Parce-qu'ils sont joyeux...(hip!) lui répondit-elle.

- Je m'appelle Noël... Vous m'accordez cette danse ?

- Vous êtes gentil mais...(hic!)...J'ai la tête qui tourne...(hip!)

- Je vous raccompagne chez vous ?

- Vous croyez au Père Noël vous !... (hic!)

- Je... je n'ai pas d'enfant... rétorqua t'il maladroitement.

- Comme vous avez de la chance...(hip!)...(hic!)...

- Vous croyez ??

- Au revoir Noël... (hic!)

- Au revoir...madame...?

- Jo... (hip!)...(hip!)... Où sont les toilettes ??!!!!

- Euh...Porte 10 au fond de ce couloir.. euh je crois !


Laurent (hip!...hop!)


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30 août 2009

L'art du remixage

Je suis fasciné par cet art qui consiste à recréer une chanson sans la dénaturer, en conservant la partie vocale et certains sons caractéristiques de l'originale, mais dont la tonalité, la mélodie, voire tous les instruments diffèrent selon les critères stylistiques d'un autre artiste. Ce dernier apporte ainsi sa touche (très) personnelle à une chanson existante, réalisant ce que l'on appelle un "remix" -plus court que "remixage", mais l'influence jean-claude-vandammesque du parler anglo-saxon sur notre langue est sans doute passée par là ! Néanmoins, ce terme de "remix" me semble assez trompeur, car il m'évoque davantage la révision techno-acoustique d'un ingénieur du son derrière sa console de mixage. Tandis que le vrai remixeur est aussi -pour moi en tout cas- un compositeur à part entière.
L'art du remixage est certainement une des conséquences de l'avènement de la musique électronique et des DJs, ce qui explique le style électro récurent dans la plupart des remixes. Pour les labels, c'est une manne, car pour un coût de production moindre, le remix permet d'exploiter doublement une chanson tout en profitant de la renommée bankable du DJ-remixeur.

Bref, après cette ennuyeuse introduction, place enfin à la musique! Voilà une belle occasion de présenter 2 remixes que personnellement j'adore, surtout le deuxième d'Adam K & Soha. Déjà qu'il s'agit d'une très belle chanson d'un groupe mythique, en l'occurence "Magnificent" de U2...

Donc, pour commencer, la version originale non-remixée (PS: pour une écoute de qualité, vérifier dans les vidéos ci-dessous que la touche "HQ" est allumée en rouge ou jaune, sinon cliquer dessus):



Et enfin, les 2 remixes qui à mon avis surpassent la version originale.

D'abord, le joli remix très aérien de Fred Falke:


Et pour finir, mon préféré, le somptueux remix d'Adam K & Soha:


Bon dimanche d(-_-)b

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29 juin 2009

Michael Jackson ...et le genre humain

Qui était Michael Jackson ?
Tout le monde (ou presque) s'accordera sur un talent inouï, surhumain.
Un artiste complet dont les chansons et chorégraphies révolutionnèrent la musique autant que l'art de la prestation scénique.
Sa disparition m'attriste comme si je venais de perdre un cousin que je n'aurais vu qu'à de rares occasions, mais pourtant inoubliablement attachant. En y réfléchissant bien, je comprends ce sentiment car je me rends compte que Michael Jackson est un de ceux qui m'ont fait aimer la musique.
Mais durant ce triste week-end, j'ai pu également lire des critiques, des personnes faisant part de leur ras-le-bol devant le battage médiatique, certains ne comprenant pas la peine ressentie par les gens comme moi. Alors j'ai tâché de leur expliquer que même dans notre vie personnelle, nous avons un ou plusieurs souvenirs précieux qui ressurgissent lorsque nous entendons ses chansons. Voilà comment en perdant Michael Jackson, c'est un fragment de notre jeunesse, une particule de nous-même, qui s'évanouit.

Et puis la tristesse a laissé place à la colère lorsque j'ai lu la violence de certains propos faisant référence aux accusations de pédophilie dont Jackson a fait l'objet, certains même n'hésitant pas à se réjouir de sa mort.
Je n'ai jamais pu croire que Michael Jackson s'était rendu coupable d'une telle barbarie. Mon affection pour sa musique m'aurait-elle aveuglée sur l'homme à ce point ? Je ne crois pas.

En me documentant un peu plus sur la vie de Michael Jackson, un sentiment tenace se crée en moi, celui de découvrir une tragédie... Avons-nous réalisé à quel point cet homme a souffert ?
Dans son fort intérieur, Michael Jackson était hanté par l'éternel enfant qu'il n'a jamais pu être lorsque il en avait l'âge.
Neverland ou le pays du petit garçon qui refuse de grandir était finalement un indice, un symptôme de son calvaire: le ranch de la star était un parc d'attractions conçu pour accueillir des enfants, parce qu'un tel terrain de jeux symbolisait toute l'insouciance de ce que Michael Jackson n'a jamais eu: une enfance.

Un homme-enfant qui n'était adulte que dans sa façon de travailler.
Après avoir subi la rigidité et la violence d'un père trop ambitieux, il n'a su se défendre contre les machinations des adultes qui n'en voulaient qu'à son argent. La meneuse de cette entreprise de destruction (soutenue par l'ex-manager vindicatif de la star), c'est d'abord et surtout la mère de l'enfant qui prétendait avoir été victime d'attouchements sexuels. Cette femme a été démasquée pendant le procès, provoquant un acquittement de Michael Jackson sur tous les chefs d'accusations. La dame était une habituée des tribunaux pour de sombres histoires d'abus sexuels sur ses enfants, les forçant à mentir dans le but d'extorquer de juteuses sommes d'argent au titre de dommages et intérêts. Ainsi, avant Michael Jackson, il y avait eu déjà des ex-maris fortunés, et presque autant d'"amis" patrons d'entreprises qui s'étaient vus accusés de méfaits similaires. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi la mère n'avait cessée d'inscrire elle-même son gosse à des concours afin qu'il finisse par gagner le fameux séjour à Neverland... Le richissime Jackson qui s'entourait d'enfants dans son ranch, c'était vraiment une proie en or.
Mais il était trop tard, et cet acquittement spectaculaire n'y pouvait rien: le monde médiatique impitoyablement rapace avait propagé la rumeur qui s'était répandue dans l'esprit des gens comme une trainée de poudre. Dans son malheur, bien avant ses démêlés avec la justice, Michael Jackson était le sujet d'un documentaire tv plus ou moins honnête à son égard, et dans lequel il avait déclaré avec beaucoup de naturel qu'il ne voyait aucun mal à ce que ses invités dorment avec lui s'ils le souhaitaient... Je suis convaincu que dans la tête de Jackson, il n'y avait strictement rien de sexuel derrière, lui qui d'ailleurs avait toujours dormi avec ses frères et soeurs lorsque il vivait en famille.
Mais pour les médias, étrangers au principe de présomption d'innocence lorsque une star est impliquée, cette déclaration était du pain béni pour étayer les rumeurs et construire LE scandale le plus lucratif qui soit...

Voilà comment des gens ont détruit Michael Jackson à petit feu, lui qui était d'une exigence maladive envers lui-même, et avait appris à haïr ses propres traits à force de brimades assénées par son père. Le désastre de chirurgies esthétiques répétées avait finalement transformé son visage en masque mortuaire. Même son Neverland qu'il avait fait construire pour les enfants, des esprits malins ont tenté d'exploiter l'idée avec -comble du cynisme- la complicité d'un enfant pour lui arracher une partie de sa fortune.
Je n'aurai jamais la science infuse, mais je suis intimement persuadé que l'enfant-prodige a été crucifié par des adultes malintentionnés.

Malheureusement, trois jours après sa disparition, il suffit d'aller sur eBay pour constater que le cynisme humain se poursuit. En effet, depuis son décès, des centaines de gens se pressent pour mettre aux enchères leurs disques et objets de Michael Jackson à des prix de départ HALLUCINANTS ! Sur eBay USA en particulier, on peut voir un album ou un jeu vidéo en rapport avec Jackson remis en vente entre 50 et 80 fois plus chers par rapport à la semaine dernière (passant de 20$ à 1200$ par exemple). Moyen comme un autre de se faire du blé même sur la dépouille mortelle de l'artiste... Comble de l'horreur, ces vendeurs osent même terminer le descriptif de leur vente par de religieux "Paix à son âme" et "Que Dieu le bénisse, mes pensée pour sa famille".... Il y a des moments comme celui-ci, le genre humain me DEGOUTE au plus haut point.


Laurent

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