Laurent

17 décembre 2005

Hommage au peintre Edward Hopper

Il est le peintre américain qui me touche le plus.
Il y a comme une espèce de mélancolie chaude et apaisante dans ses oeuvres.
Son sens de la composition a profondément influencé de nombreux cinéastes tels que David Lynch ou Wim Wenders.

Je vous présente ici deux de ses toiles, accompagnées des quelques mots qu'elles m'inspirent.

Room In Brooklyn (1932)

Chez Edward Hopper, une vitre scinde souvent le monde en deux.
Deux univers.
L'un se réduit à la superficie d'une chambre, l'autre s'étend à l'infini que l'on devine à travers les murs.

Deux mondes qui ont peut-être en commun cette impression qu'ils donnent d'être à un moment-clé de leur existence, l'un touchant à sa fin tandis que l'autre ne fait que commencer... Mais lequel ?
Celui de dehors, avec ces batisses pourpres qui poussent les unes à la suite des autres comme des champignons et abritent tant d'histoires et de destins ? Ou celui de cette femme qui nous tourne le dos dans sa chambre ?
Est-elle assoupie, en train de lire, ou simplement pensive devant le paysage ?
...Peut-être prépare t'elle une petite révolution qui va changer la face du monde !

Pas évident de deviner la réponse.

Mais à l'image de cette harmonie des couleurs qui se crée, les deux univers se rejoignent finalement pour nous rappeler peut-être la définition du monde:
un éternel recommencement.

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A Woman In The Sun (1961)

La splendeur d'une femme qui regarde son destin.
La beauté du temps qui passe.
L'étreinte de l'attente.
L'amour est passé par là.
Fusionnel.
Mais il fuit comme la vie.
Pourtant, il nous laisse toujours quelque-chose qui ne s'endort que sur notre lit de mort.

Peintre de la complexité humaine.
Peintre de la solitude, poignante et lumineuse.
Son pinceau était guidé par le plus grand fantasme du genre humain.

Edward Hopper, peintre de la vie.

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Laurent.

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