Le rêve d'Amour
Amour est un gladiateur intrépide.
Lorsque il ne brave pas ses semblables, il lutte sans relâche contre le plus redoutable de ses adversaires.
Lui-même.
Amour est un corps nu, meurtri; sa peau un parchemin maculé d'écorchures, de stigmates qui racontent toute son histoire.
Il continue d'avancer tant bien que mal la tête haute, il le faut, même avec le poids d'un ciel de grêle sur les épaules. De ses poings à vif jusqu'à l'os, sans bruit, il abat murs et mirages qui se dressent contre lui.
Tout au long de son odysée, Amour prend des coups, et pour son grand malheur peut parfois en rendre aveuglément, terrassé par la fougue de l'incompréhension. Du Désespoir.
Victime de faiblesses qui jamais ne lui seront pardonnées, il boite, salit inévitablement son chemin accidenté tant il pisse le sang de toutes parts.
Pourtant Amour le blessé n'est qu'un baroudeur pacifiste qui exsude la Passion, pleure secrètement des larmes d'Existence sur les terres charbonneuses de l'Oubli.
Dans les ténèbres silencieux de l'indifférence, Amour ne craint que le spectre de la solitude, drapé dans son suaire cousu de souvenirs. Mais même ce dernier ne peut interrompre le combat du battant insensé.
Jusqu'au bout, sous l'oeil du Néant menaçant, Amour erre dans un désert aux antipodes inconnus, ramasse les gemmes laissés par celle qu'il a rêvée.
Pour lui en faire un collier étincelant.
J'ai rêvé d'Amour, ce type simple qui ne comprend pas toute la complexité du monde et souffre de ne savoir qu'être.
J'ai rêvé de son ivresse d'existence après qu'il ait bu ses paroles.
Au goulot de son coeur, perdu.
Je rêve encore d'Amour et de son rêve d'elle.
Son rêve d'ailes.
Mais peut-être suis-je moi même un rêve ?
Ou un rêve à l'intérieur d'un rêve.
Celui d'Amour ?
Je ne sais plus.
Mais j'ai le goût de son sang dans la bouche.
Laurent

Lorsque il ne brave pas ses semblables, il lutte sans relâche contre le plus redoutable de ses adversaires.
Lui-même.
Amour est un corps nu, meurtri; sa peau un parchemin maculé d'écorchures, de stigmates qui racontent toute son histoire.
Il continue d'avancer tant bien que mal la tête haute, il le faut, même avec le poids d'un ciel de grêle sur les épaules. De ses poings à vif jusqu'à l'os, sans bruit, il abat murs et mirages qui se dressent contre lui.
Tout au long de son odysée, Amour prend des coups, et pour son grand malheur peut parfois en rendre aveuglément, terrassé par la fougue de l'incompréhension. Du Désespoir.
Victime de faiblesses qui jamais ne lui seront pardonnées, il boite, salit inévitablement son chemin accidenté tant il pisse le sang de toutes parts.
Pourtant Amour le blessé n'est qu'un baroudeur pacifiste qui exsude la Passion, pleure secrètement des larmes d'Existence sur les terres charbonneuses de l'Oubli.
Dans les ténèbres silencieux de l'indifférence, Amour ne craint que le spectre de la solitude, drapé dans son suaire cousu de souvenirs. Mais même ce dernier ne peut interrompre le combat du battant insensé.
Jusqu'au bout, sous l'oeil du Néant menaçant, Amour erre dans un désert aux antipodes inconnus, ramasse les gemmes laissés par celle qu'il a rêvée.
Pour lui en faire un collier étincelant.
J'ai rêvé d'Amour, ce type simple qui ne comprend pas toute la complexité du monde et souffre de ne savoir qu'être.
J'ai rêvé de son ivresse d'existence après qu'il ait bu ses paroles.
Au goulot de son coeur, perdu.
Je rêve encore d'Amour et de son rêve d'elle.
Son rêve d'ailes.
Mais peut-être suis-je moi même un rêve ?
Ou un rêve à l'intérieur d'un rêve.
Celui d'Amour ?
Je ne sais plus.
Mais j'ai le goût de son sang dans la bouche.
Laurent

Libellés : ecrits perso, poesie
1 commentaires:
Un jour, en matière d'écriture, tu m'as dit que tu avais surtout un talent de chroniqueur. Particulièrement doué pour la rédaction d'articles, je n'ai jamais démenti bien sûr. Si la plupart du temps tu te positionnes en critique d'art, gardant un oeil éveillé sur le monde qui t'entoure, je maintiens que tu possèdes de belles qualités littéraires, parce que tu as toujours été capable de transporter le lecteur dans des sphères plus lointaines, plus complexes. Et tu le prouves encore.
(J'affiche un retard considérable dans le temps et je vais maintenant découvrir tous les autres sujets que tu as traités dans ton blog il y a plusieurs mois !!!)
Ether Nitty
Par
Anonyme, À
19 mai, 2007 17:49
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