Laurent

22 janvier 2006

Le cinéma fantastique - première partie

Ceux qui me connaissent le savent: il y a quelques années, le cinéma fantastique était mon genre de prédilection. Ce dernier englobe de nombreux sous-genres tels que la science-fiction, le merveilleux, l'épouvante, etc...
Je crois que tout a commencé lorsque mon père, grand passionné d'art, m'emmena au cinéma. Je découvrais avec des yeux émerveillés Dark Crystal, Le Dragon Du Lac De Feu et autres Guerre Des Etoiles...
J'étais fasciné par ces personnages, ces univers étranges inspirés de légendes.
Cela doit s'expliquer aussi par le fait que j'étais un gosse assez rêveur, et si j'ai beaucoup aimé certains films dits "d'épouvante", ce n'était pas pour le sentiment de peur qu'ils étaient censés provoquer, mais plutot pour la situation insolite, totalement hors du commun, et la manière d'agir des personnages impliqués dans l'histoire.
A ce propos, le film de serial killer ne m'a jamais intéressé, à la différence du film de monstre imaginaire (vampire, loup-garou, etc...) pour lequel mon intérêt se portait autant sur la créature elle même, sa particularité, son origine, ses forces et faiblesses, etc...

Ainsi, pour terminer le week-end, l'envie me prend d'aborder la première partie d'un petit compte-rendu de ces films fantastiques qui m'ont profondément marqués.
Le thème que je choisis pour commencer est celui du loup-garou, créature mi-homme, mi-loup, appelée aussi "lycanthrope".

Cette légende trouverait ses premières origines dans de tristes faits divers remontant au Moyen-Age: durant certaines périodes très dures (guerre, hiver, etc...), des hommes sans abri que la faim avait rendue anthropophages, se cachaient dans les bois jusqu'à la tombée de la nuit et à l'occasion se nourrissaient de quelques victimes égarées : (
Souvent, ces misérables avaient une longue barbe et des vêtements en haillons, jusqu'au jour où quelques paysans crurent voir des individus mi-homme mi bête.
Ainsi serait née la légende du loup-garou.
Plus tard, elle fut légèrement modifiée pour devenir le mythe que nous connaissons, et selon lequel les nuits de pleine lune, un homme se transforme en loup meurtrier que seule une arme à feu chargée de balles en argent massif peut annihiler.

Le film de loup-garou a trouvé son rythme de croisière dans les années 40/60, notamment grâce à la célèbre maison de production britannique Hammer, pour tomber finalement en désuétude par la suite.
Puis en 1980, Joe Dante, petit génie tout droit sorti de l'écurie Corman (fameuse fabrique de séries B astucieuses et bricolées à toute vitesse), décide de remettre ça. Fasciné par les créatures carnassières mettant la planète en danger (il réalisa d'abord Piranha... puis le fameux Gremlins que tout le monde connait), il signe ainsi Hurlements (The Howling) qui reste un des meilleurs films de loups-garous à ce jour, et ce malgré les effets-spéciaux datés -mais encore efficaces.

Qu'on se le dise, ce n'est pas pour la jouer vieux réac' des eighties, mais le film de loup-garou a connu son apogée dans les années 80.
Je vais donc vous parler brièvement de quatre grands films de cette époque illustrant merveilleusement le mythe (le thème est voisin en ce qui concerne La Féline), mais qui surtout offrent chacun une approche différente et originale:

1980 - Hurlements de Joe Dante
1981 - Le Loup-Garou de Londres de John Landis
1982 - La Féline de Paul Shrader
1984 - La Compagnie des Loups de Neil Jordan


1 - Hurlements



Un vrai film d'épouvante "à l'ancienne", un hommage misant sur l'ambiance et un scénario catastrophe, mais avec aussi, Dante oblige, une bonne dose d'humour noir qui trouve son apothéose dans un final des plus surprenants.
La speakerine fatiguée Dee Walace Stone est à croquer - dit Laurent le loup-garou : ) -, quant au médecin protecteur Patrick MacNee, alias John Steed dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir, il offrait à nouveau son flegme inimitable dans une oeuvre qui restera un classique du genre.



Joe Dante sait merveilleusement filmer la forêt au coeur de la nuit, et la musique de Pino Donaggio souligne parfaitement la montée crescendo en tension.
Impossible évidemment de na pas parler du loup-garou majestueux créé par Rob Bottin: il mesure deux mètres cinquante et se tient debout (Rick Baker et John Landis feront un choix différent pour le Loup Garou de Londres). Et c'est bien entendu Robert Picardo, ami et -au même titre que l'inévitable Dick Miller- grand abonné des oeuvres de Joe Dante, qui se transforme sous l'oeil de la caméra, dans une impressionnante séquence devenue culte. Pas d'ordinateur ni d'image de synthèse à l'époque, mais des prothèses mécaniques... S'il est vrai que certains plans accusent le poids des années, force est de constater que ces effets spéciaux là, faits de matière(s), avaient quand même une sacrée gueule !
Une scène d'anthologie: Terry recherche le dossier médical d'Eddie Quist sans savoir qu'elle est observée par le monstre, tandis que passe à la télé le dessin animé des Trois Petits Cochons, tremblant devant le méchant loup de plus en plus menaçant.
Bref, à ne pas rater (existe en DVD chez Studio Canal).



Petite anecdote au sujet de Hurlements: c'est dans ce film que pour la première fois de ma vie je découvrais le smiley (comme ), aujourd'hui monnaie courante sur le web ! Allez savoir pourquoi, Joe Dante et son scénariste John Sayles eurent l'idée originale d'en faire la marque du loup-garou !
Apparait donc furtivement dans quelques scènes l'autocollant du fameux smiley collé sur différentes parties du décor, indiquant que le monstre est passé par là, ou n'est pas loin ! Bref, autant dire qu'après avoir vu ce film, la vue d'un smiley m'inspirait la méfiance pendant quelque temps !

* les photos du film proviennent du site Devildead.

Libellés : , ,

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]



<< Accueil